Rêve-d-automne

Si je l’avais su 

Ils m'ont demandé son nom

J'ai levé la tête vers le ciel et j'ai soupiré

Ils m'ont interrogé sur son apparence

J'ai fermé les yeux tendrement et j'ai imaginé

Qu'elle avait un cœur, ma poitrine

 Finalement, ils m'ont demandé 

Où est-elle maintenant

J'ai pleuré avec impatience et j'ai dit :

Celui qui n'a pas goûté le goût de la séparation

Ne connais pas le sens de l'amour

Le monde m'en veut, si j'aime

Comme si j'avais créé l'amour

Et je l'avais inventé

Comme si je l'avais dessiné

Sur les joues de la rose

Comme si je l'avais appris 

aux oiseaux qui le chantaient

Et que dans les champs de blé

Je l'avais planté

Et dans les eaux de la mer

Je l'avais dissous

Comme, si je l'avais accroché

À la belle lune dans le ciel.

Le monde me blâme si je l'appelle lawan 

Celui que j'aime ou mentionner

C'est comme si j'étais, cette passion

Elle-même

Cette passion, est venue de là où,

Je n’attendais pas...

Était différente de tout ce que je savais

différente de tout ce que j'avais lu.

Et entendu.

Si j'avais su que c'était une porte

Avec beaucoup de vent

Je ne l'aurais pas ouverte

Si j’avais su que c'était un bâton d'allumette

Je ne l'aurais pas allumé

Cette passion est l'amour le plus violent que je n’ai jamais vécu

 J'aurais aimé pouvoir quand il est venu vers moi

 les mains ouvertes, je l'aurais rejeté

Et j'aurais aimé le tuer lui

 Avant qu'il ne me tue.

Poète des sables